Plantes hallucinogènes ?
Et si c'étaient des plantes hallucinogènes ?
Cette page est très belle.
On y compte 9 planètes (ce serait étonnant pour un manuscrit daté entre 1404 et 1438) ? 9 éléments ?
Dans la sphère centrale, on croit reconnaître 6 flacons tels que présentés en page 88v :
Allez, j'y vais de ma petite hypothèse tirée par les cheveux (il faut bien rêver !) : la sphère centrale est le laboratoire où se trouvent les fioles renfermant des mélanges/parfums secrets (tels que décrits dans d'autres pages). C'est aussi la Terre. Elle permet d'accéder facilement (connexion directe entre les sphères) à 4 autres sphères. Mais plus compliqué : les sphères se trouvant aux angles ne peuvent être accédées que par l'une et/ou l'autre des deux sphères qui lui sont contiguës (i.e. pas directement à partir de la Terre).
Bof...
La page 1r m'intrigue : au vu de la disposition du texte, on dirait une succession de 4 citations, avec le nom de l'auteur en bas de chaque paragraphe.
J'ai essayé de chercher sur internet des images de plantes ressemblant à celles du manuscrit mais sans succès. J'ai cherché aussi dans les plantes succulentes, les plantes chinoises, exotiques, les greffes. A part quelques unes, la plupart semblent être des plantes qui n'existent pas.
Les racines aussi sont à mon avis pure invention : il n'y en a pas deux pareilles. Or dans la vraie vie, il n'existe pas une telle diversité de racines.
Il est possible que ces dessins (pas très recherchés d'ailleurs) ne soient là que pour faire croire que c'est un herbier. Le texte n'aurait alors aucun rapport avec les plantes.
J'avais pensé un moment que ces plantes extraordinaires pourraient être le résultat de greffes. En particulier, on a l'impression qu'on a greffé directement dans les racines (ex: 39r).
Je reprends le manuscript car j'ai à nouveau un peu de temps... et je suis encore frappée par le fait que les lettres (4o) se trouvent toujours associées (on ne trouve jamais 4 tout seul) et toujours en début de mot.
Par contre, dans les mots isolés (comme ceux semblant indiquer le noms des racines ou des femmes), on ne trouve jamais 4o.
Il est possible, comme en arabe, que la façon de dessiner une lettre diffère suivant qu'elle est placée en début, au milieu ou en fin de mot.
Par exemple, il y a une similitude entre :
(qui sont liées entre elles, mais je n'ai pas réussi à le reproduire) et :
au milieu d'un mot
en début de paragraphe
Mais pourquoi ne trouve-t-on jamais cette chaîne en fin de mot ?
Par contre, qu'y aurait-il en début de mot pour aller avec :
au milieu d'un mot, et
en début de paragraphe ?
Le fait que les mots soient assez courts me fait penser que peut-être, une lettre vaut pour un groupe de lettres (ex: = qu) ?
Comme je l'ai déjà dit, on trouve très souvent les mêmes groupes de lettres en fin de mot :
Cela va encore dans le sens d'un langage codé lettre à lettre et non d'un codage complexe (avec ce dernier, on aurait peu de chances de retomber sur un même schéma).
Mais pourquoi ne trouve t-on jamais ces séquences en début de mot ?
Par contre, comme je l'ai déjà dit aussi à cause du fait qu'il n'y a pas de mot de grande taille il est fort possible qu'il n'y ait pas une correspondance un pour un entre l'alphabet Voynich et l'alphabet latin ou grec
(ex: = c ; = ae)
Cette idée est renforcée aussi par le fait que certaines lettre ne se touvent jamais en fin de mot, comme par exemple le groupe :
feuille => folium ii n.
feuillage => frons frondis f.
fleur => flos floris m.
fleurir => floreo es ere florui
planter => sero is ere sevi satum